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INSTANT GOURMAND

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INSTANT GOURMAND
27 avril 2009

Tourner une page – et offrir des biscotti

Depuis quelques temps, je m’interroge sur l’existence de ces pages, je me demande ce que ce partage m’apporte, ce à quoi il me contraint. L’engouement démesuré du début passé, je me dis parfois que j’ai mieux à faire, dans ma vraie vie. J’ai toujours cette même envie de cuisiner et ce désir de découverte, mais j’ai perdu la motivation qui m’a poussée à les exposer ici. Parce que dans le fond, il s’agit bien de cela, une vitrine, tel un miroir, qui reflète notre image où ce que nous voulons voir de nous, qui permet de nous désinhiber, de nous ouvrir au monde.

Peut être aujourd’hui ais-je trouvé ce que je recherchais : l’assurance que la cuisine a une place particulière dans ma vie, et que je dois me fier à l’intuition qui me dit de m’y pencher de plus près… Je ne prétends pas avoir fait le tour de la question, ni de n’avoir plus rien à en apprendre, mais c’est simplement qu’aujourd’hui je veux vivre cette passion différemment. J’avais besoin de ce tremplin pour me prouver mes capacités, pour me pousser au plus profond de mes retranchements, me permettre d’oser, de me lancer, de m’ouvrir. Pour me faire découvrir un horizon infini qui m’était jusqu’alors inconnu. Je sais maintenant qu’il n’y a aucune limite, et que mes sources d’inspiration son sur la toile, mais aussi et surtout ailleurs. Dans des livres, dans mon imaginaire, dans mes projets. La boucle est aujourd’hui bouclée. Toute expérience est enrichissante, et celle là m’a permis d’élargir mes perspectives.

J’ai longuement hésité, et puis finalement je crois que c’est une bonne chose d’arrêter là. La fin n’est pas nécessairement synonyme d’échec, au contraire, elle est liée à un aboutissement, au début de choses nouvelles. Il faut savoir renoncer pour avancer… Alors je quitte ces pages si réconfortantes pourtant, pour me permettre d’autres aventures peut-être.

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Et pour vous laisser une dernière recette en partage, je vous confie celle de ces délicieux biscotti, à offrir. A votre famille, à des amis, à des personnes qui vous sont chères, comme des petites gourmandises qu’on leur glisse dans les mains, un peu de chaleur et de douceur à la fois, pour leur dire qu’on pense à eux, même lorsque nous ne sommes pas là…

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biscotti

merci à Lauriana pour cette jolie photo, pleine de poésie...

cette recette est pour toi, afin que tu puisses retrouver le parfum de ces petits biscuits, à grignoter les après midi de nostalgie.

Biscotti cardamome, amande et rose

Pour une quarantaine de biscotti :

- 215g de farine fluide

- ½ cuillère à café de levure (ou 225g de farine avec poudre levante incorporée)

- 160g de sucre en poudre

- 60g de beurre  morceaux

- 2 oeufs battus en omelette

- 2 cuillères à soupe d’eau de rose

- 125g d’amandes concassées

- 16 capsules de cardamome

Préchauffer le four à 180°C. Mélanger du bout des doigts la farine, la levure, le sucre et le beurre, afin d’obtenir une pâte grumeleuse. Ajouter les œufs et battre la préparation, jusqu’à ce qu’elle soit homogène. Ouvrir les capsules de cardamome et broyer les graines à l’aide d’un pilon. Les ajouter à la pâte, ainsi que l’eau de rose et les amandes. Travailler la pâte sur un plan de travail fariné. Séparer la pâte en deux et former deux pâtons légèrement aplatis. Les fariner et les enfourner 35min. Les laisser refroidir hors du four, puis les couper en tranches d’environ 5mm d’épaisseur. Les disposer sur la plaque du four et les cuire à nouveau 10 à 15min, afin de les faire sécher. 

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10 avril 2009

La nostalgie d’une époque que je n’ai jamais connue – une salade pour en finir avec l’hiver

L’autre soir, un monsieur est venu chez nous. Un monsieur que nous ne connaissions pas, il devait nous faire un devis pour des travaux et se faire une idée du chantier. Il a regardé le terrain quelques minutes et pris deux-trois mesures, et puis très vite il est passé à autre chose, et s’est mis à discuter, comme si de rien n’était, du bon vieux temps, de ses souvenirs… Il nous a raconté son village, pas très loin du notre, comme il était avant. A une époque où il existait une vraie vie de village, avec tous ses petits commerces. Pour moi qui suis de la génération des supermarchés, j’ignore à quoi ils pouvaient bien ressembler, à l’époque. Mais à travers le récit de ce monsieur, grâce à ses mots empreints de nostalgie, je me suis imaginée l’ambiance bien particulière de cette période. La petite épicière de quartier, avec tout son bric à brac. Celle chez qui on trouve de tout, toujours, chez qui on peut aller frapper à la vitre le dimanche matin, pour un pot de moutarde qu’il nous manque. Celle qui vend encore des produits qu’on ne trouve plus ailleurs. Celle qui se fait chaparder des bonbons par les enfants, dès qu’elle tourne le dos. Des bonbons à profusion, pour lesquels tous les gosses des villages voisins font le détour. Des carambars, des chamallows, peut être de la réglisse, le tout dans ces grosses bonbonnières octogonales en verre, avec un couvercle qu’on visse…  Il nous a conté tout cela, ce monsieur, et sans l’avoir connue, je sais que j’aurais aimé cette époque. Cette époque de l’authentique, du partage, où tous les voisins se connaissaient, discutaient entre eux au détour de la boulangerie.

Il y avait encore dans le village de mes parents, lorsque j’étais enfant, un café, dans lequel les gérants vendaient des bonbons. Nous nous y arrêtions tous les jours en rentrant de l’école, avec nos quelques centimes en poches. Pour acheter de longs fils acidulés et des schtroumpfs bleus en gomme. Le café était tenu par une vieille dame (enfin vieille à nos yeux) antipathique, qui ne nous rendait jamais la monnaie juste…  Et puis en été nous aimions nous rafraîchir avec des mister freeze. Ces longs glaçons aromatisés emprisonnés dans un tube plastique. Ce n’était certes pas l’épicière de l’enfance de notre visiteur d’un soir, mais je repense parfois moi aussi avec nostalgie à ce café, qui n’existe plus à présent.

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Pour en finir avec l’hiver, je clos la saison des légumes racines, avec mon dernier céleri rave, que j’aime manger accompagné de pommes, pour un mélange de saveurs doucement acidulées, doux comme un vieux souvenir…

SALADE_CELERI_POMME

Salade de céleri et pomme
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Pour deux personnes :

- 1 petit céleri

- 1 pomme Pink Lady

- 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol

- 1 cuillère à soupe de jus de citron

- 1 cuillère à soupe de Melfor® (ou à défaut de vinaigre de cidre)

- 1 cuillère à café de moutarde à l’ancienne

- 1 poignée de raisins secs

- 1 poignée de graines de courge

- poivre blanc moulu

- sauce Worcestershire (au goût)

Peler et couper le céleri et la pomme en gros quartiers (les deux doivent être de quantité à peu près équivalente) Les râper (gros trous) et les citronner. Préparer une vinaigrette en mélangeant l’huile de tournesol, le Melfor®, la moutarde, la sauce Worcestershire et le poivre. Verser sur le salade, ajouter les raisins secs et les graines de courge, bien mélanger et servir.

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Variantes : essayez donc ces deux autres idées mêlant céleri et pomme –
le Coleslaw rose de Lauriana ou la salade croquante de Vanessa. Et si vous voulez faire de cette salade un repas complet, ajouter du riz (un mélange de riz sauvage, riz rouge et riz blanc pour moi) et des dés de fromage. 

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Je n'ai pas manqué cette année encore à la tradition de décorer des oeufs de Pâques...
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OEUFS_POIS

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Des oeufs bien blancs, des gommettes, des pelures d'oignons rouges...
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PAQUES

Et vous voilà avec de jolis oeufs à pois!
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Pour la technique, c'est la même que ceux là, sauf que j'ai fait plus simple cette fois ci, sans feuillage et sans bas, mais avec des gommettes collées sur les oeufs!

6 avril 2009

Les premières fois de la saison, une salade aux parfums de printemps

J’ai mis mes lunettes de soleil, porté des mules et ouvert la vitre de ma voiture pour la première fois.
Je me suis baladée en sentant la chaleur du soleil me réchauffer.

J’ai fait un tout en forêt chaque soir de la semaine. J’ai cueilli les premières primevères.

Les anémones et violettes sont sorties.

J’ai entendu les premiers bourdonnements d’insectes et admiré les battements d’ailes des papillons citron.

J’ai mis en place le salon de jardin, et j’ai regardé les feuilles des arbustes pousser.

J’ai laissé la porte-fenêtre ouverte toute la journée et j’ai pris mon premier repas sur la terrasse.

J’ai remarqué pour la première fois des pâquerettes dans la pelouse.

J’ai fait le nettoyage de printemps de ma voiture après l’hiver.   

J’ai acheté les premières chipolatas pour les faire griller au barbecue.

J’ai succombé aux premières gariguettes et jeunes pousses d’épinards…

Salade fraises-avocat-épinards
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SALADE_FRAISE_AVOCAT_2

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Pour 2 personnes :

- 150g de macaroni

- 200g de fraises

- 1 bonne poignée de feuilles d’épinards

- 1 avocat bien mûr

- coriandre fraîche

- parmesan

- 1 cuillère à soupe d’huile d’olive

- 1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique

- 1 filet de jus de citron

- sel, poivre du moulin

Cuire les pâtes al dente et les refroidir sous l’eau froide. Réserver.

Laver les feuilles d’épinards et les tailler en lanières à l’aide d’une paire de ciseaux. Couper la chair de l’avocat en lamelles, les citronner. Détailler les fraises en quartiers.

Mélanger tous les ingrédients dans un saladier. Ajouter la coriandre ciselée et le parmesan en copeaux. Assaisonner d’huile d’olive et de vinaigre balsamique, saler et poivrer.

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Variantes : pourquoi pas remplacer les épinards par de la roquette, la coriandre par du basilic ou le parmesan par de la mozzarella, histoire de changer un peu… et passez vous des pâtes si vous préférez en faire une entrée.

2 avril 2009

Une verrine toute rose, à l’image des premiers beaux jours

Je crois que tout le monde attend les beaux jours avec la même impatience. Et même si cela n’est que prémices, les quelques rayons de soleil qui nous sont offerts ces jours ci font un bien fou ! Alors que certaines ouvrent déjà la saison des pique-niques, d’autres fêtent le printemps dans l’assiette. Les premières fraises de France arrivent sur les étales, et côté cuisine, on a envie de vert, de rose, de couleurs tendres et gaies à la fois, de fraîcheur et de pep’s. La nature sort de sa torpeur hivernale, et nous aussi par la même occasion. Le moral revient avec le beau temps, on a des envies de rangement, de ménage de printemps ou de balades pour profiter de la chaleur, même relative. Et comme on a peu de temps à consacrer aux repas, on se concocte un petit plat, tout simple et coloré. Et on le déguste le sourire aux lèvres…
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VERRINE_ROSE_2

Verrine toute rose

Pour 2 personnes :

- 8 radis

- 3 betteraves cuites moyennes

- 1 kiri®

- 4 cuillères à soupe de ricotta

- 4 cuillères à soupe de crème liquide

- 1 cuillère à soupe de crème fraîche

- 1 cuillère à soupe d’huile d’olive

- 1 cuillère à soupe de vinaigre de framboise

- ½ ou 1 petite échalote

- quelques brins de ciboulette

- quelques feuilles de mâche

- sel, poivre du moulin

- fleur de sel

Couper deux betteraves en morceaux et les mixer avec la crème liquide et le kiri®. Tailler la troisième betterave en brunoise, l’assaisonner d’huile d’olive et vinaigre de framboise. Saler et poivrer. Peler et émincer finement l’échalote. Ciseler la ciboulette. Détendre la ricotta à l’aide d’une fourchette avec la crème épaisse. Ajouter la ciboulette et l’échalote, poivrer généreusement. Couper les radis en fines rondelles.

Verser la crème de betterave dans deux verres, ajouter les betteraves en dés, la préparation à base de ricotta et enfin les radis. Terminer par une pincée de fleur de sel et un bouquet de mâche ciselée. Servir bien frais.

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Ce que j’en dis : je ne me lasse pas de la couleur flashy des betteraves mixées! L'ensemble est un doux mélange de saveurs et de textures, en camaieu de rose et d'ingrédients printaniers, très dans mes goûts du moment!

D'autres idées: une autre verrine inspirée par les beaux jours ici, et une variation autour des radis très réussie chez Cucina.

22 mars 2009

L'heure de la sieste

Il y a un moment que j’aime tout particulièrement le week-end, un moment de quiétude, mon moment à moi, où je m’occupe en silence, pour ne pas réveiller mes gros dormeurs. Après le repas, alors que la digestion nous fait tourner au ralenti, mon homme s’éclipse sur le canapé pour une petite sieste. Il s’allonge confortablement, se recouvre du plaid et quelques minutes plus tard, j’entends sa respiration se faire plus lourde. Je sais alors qu’il est parti au pays des rêves… Mais c’est aussi l’heure du chat, qui choisit avec soin sa place, dans un endroit douillet, pour récupérer de sa promenade matinale. Il fait un brin de toilette puis se roule en boule, une patte sur les yeux et le bout du museau caché dans ses poils. A ce moment de la journée, son sommeil est imperturbable. Je regarde son flanc se soulever au rythme de son souffle. De temps en temps, il soupire un peu, parfois change de position, en s’étirant. Une fois mon petit monde endormi, le calme règne dans l’appartement. Je m’installe alors à mon tour, et me consacre à une activité peu bruyante. Plutôt que de dormir moi aussi, et prendre le risque de me réveiller grincheuse, je profite de ces petits instants volés pour me ressourcer avant de reprendre nos activités.   
Pendant ce temps, mon homme, tombé comme une masse, ne bouge plus d’un poil, jusqu’à ce que je sois obligé de le sortir de sa torpeur. En général il n’aime pas trop cela, alors pour l’inciter à se lever, je lui prépare un café, avec quelques gourmandises à grignoter, cuites le matin même :
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Cookies aux daims®

d'après la petite pâtisserie d'Iza
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COOKIES_DAIMS_2
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Pour 2 plaques :

- 160g de farine fluide

- 150g de daims® concassés grossièrement*

- 100g de beurre mou
- 100g de sucre roux

- 1 oeuf

- 1 pincée de levure chimique

Préchauffer le four à 180°C. Dans un saladier, fouetter le beurre et le sucre. Ajouter l’œuf battu en omelette, la farine et la levure chimique en mélangeant bien entre chaque ingrédient. Incorporer enfin les daims®.

Former des boules de la taille d’une noix, les disposer en quinconce sur une plaque de pâtisserie recouverte de papier sulfurisé (laisser suffisamment d’espace, les cookies s’étalent à la cuisson) puis les aplatir légèrement avec les doigts.

Enfourner pour 10min. Les cookies sont cuits lorsque seuls les bords commencent à dorer mais que le centre est encore mou. Les sortir et les étaler sur une grille. Laisser refroidir.
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* caramels enrobés de chocolat, vendus chez Ikéa

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Ce que j’en dis : cela peut paraître surprenant mais c'est la première fois que je fais des cookies. Je sais que pour certaines la recherche de LA recette fût laborieuse. Plutôt moelleux et épais ou alors croquants et un peu sablés, je ne saurais pas dire lesquels sont les meilleurs à mon goût, mais ceux là nous ont bien plus! Les prochains essais pourront confirmer (ou non) cette impression.

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16 mars 2009

Un petit rien qui fait tout (comment sublimer une bête compote)

Ces dernières semaines, je n’ai pas pris le temps de photographier ce que j’ai mangé. En même temps, je ne suis pas sûre d’avoir eu quelque chose qui vaille vraiment la peine de vous montrer. Et puis j’ai ralenti mon rythme en cuisine, ne pensez pas que je ne prends plus plaisir à manger ou à cuisiner, au contraire, je suis devenue bien plus gourmande, mais je n’ai pas envie de passer beaucoup de temps derrière les fourneaux. En réalité, j’ai plein d’autres choses à faire qui m’accaparent bien plus en ce moment.

Mes repas sont du coup plus basiques. Je ne prévois presque plus mes menus à l’avance, et c’est au fil des journées que me vient l’idée d’un plat qui me ferait envie. Et quand cela arrive, pas question de la contrarier, c’est une envie forte et tenace. Alors je m’exécute: m’arrête à la superette en rentrant à la maison, achète les ingrédients nécessaires, et je me réjouis à l’idée de me régaler quelques heures plus tard, une fois installée confortablement devant mon assiette. Ce sont souvent des plats tout simples, des plats chaleureux et réconfortants, qui me font du bien avant l’arrivée du printemps. Une assiette de pâtes enrobées de sauce; un gratin fumant, recouvert de fromage filant; un dessert tout doux et crémeux… Rien de bien sorcier je vous disais, mais qu’est-ce que c’est bon parfois aussi la simplicité. Cette compote est dans cette lignée, c’est quelqu’un qui comme moi est très curieux en cuisine qui me l’a fait découvrir il y a peu. Elle a juste la particularité d’être extrêmement savoureuse et suffisamment surprenante pour que j’ai envie de vous la faire découvrir :

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COMPOTE_PARFUMEE_2

Pour 4 personnes :

- 5 pommes Boskoop

- 50g de sucre en poudre

- 1 gousse de vanille

- 5 4 capsules de cardamome

Ouvrir les capsules de cardamome et broyer les graines. Couper la gousse de vanille en deux dans la longueur et gratter l’intérieur pour en retirer les graines. Eplucher les pommes, les épépiner et les couper en quartiers. Les placer dans une casserole avec un fond d’eau. Ajouter les graines de vanille et la gousse fendue ainsi que la cardamome. Faire cuire à feux très doux et à couvert, jusqu’à l’obtention d’une texture homogène. (45min à 1 heure) Retirer la gousse de vanille, déguster encore tiède ou froid avec une boule de glace à la noix de coco. 

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Ce que j’en dis : j’ai découvert cette recette chez le papa de mon chéri. Il aime beaucoup tester de nouvelles idées et découvrir des produits méconnus, d’autant plus je crois depuis que je le connais. Il faut dire que je suis bon public pour les nouveautés ! Il nous a servi cette compote en dessert, accompagnée d’une boule de glace à la noix de coco. J’ai été tout de suite emballée par la douceur de cette variété de pommes, associées à la vanille. On devinait un autre parfum au second plan, mais impossible de définir lequel, jusqu’à la dernière bouchée : de la cardamome ! Il faut dire que la recette préconisait de faire infuser les capsules entières. Pas suffisant pour libérer tout l’arôme. J’ai donc noté sur un bout de papier les ingrédients, et je n’ai pas tardé à essayer chez moi, en broyant cette fois-ci les graines. La saveur de la cardamome est alors bien présente et vient rehausser la compote en lui donnant du caractère, sans altérer la douceur apportée par la vanille. Un parfait équilibre.   

2 mars 2009

Soif de …

En ce moment, j’ai envie de fraises, d’asperges et de radis. J’ai envie de voir les feuilles pousser sur les arbres, j’ai envie d’aller cueillir les premières primevères. J’ai envie de mettre des robes et des sandales. J’ai envie de voir l’herbe pousser, de cultiver des légumes et de planter des fleurs. J’ai envie de laisser entrer le soleil par la fenêtre, d’être réveillée le matin par ses rayons qui filtrent à travers les persiennes, de sentir sa chaleur dans mon dos. J’ai envie de salades, de grillades, de repas pris sur la terrasse, dans la fraîcheur des soirées d’été. J’ai envie de marcher pieds nus. J’ai envie de groseilles craquantes, de tomates juteuses. J’ai envie de balades dans la nature qui s’éveille. J’ai envie que les mois à venir passent plus vite.

Mais pour l’instant, les paysages sont encore gris, la nature endormie. Le soleil ne parvient pas à percer la couche épaisse des nuages. Le sol est toujours recouvert des feuilles mortes de l’automne. La terre est durcie par les longues périodes de gel. Dans mon panier, des légumes racines, des choux, des fruits exotiques, pour quelques semaines encore. Alors en attendant les saveurs nouvelles du printemps, je me console avec cette boisson colorée, fraîche et tonique :

Jus acidulé

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JUS_ACIDULE

Pour 2 personnes :

- 1 pomme granny smith
- 1 pomme pink lady
- 1 grenade

- 4 poignées de groseilles congelées

Peler les pommes et les couper en quartier. Eplucher la grenade et prélever les graines. Décongeler les groseilles. Passer tous les fruits dans la centrifugeuse et déguster bien frais.

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Ce que j’en dis : ce mélange de fruits tonifiant est une bonne alternative, en attendant les fruits d'été.

17 février 2009

Tout en contradiction, j’invite des fruits confits dans mes rillettes

Comme vous l’aurez peut-être compris, ma recette du jour participe au jeu « Le sucré s’invite chez le salé #11 » Pour cette édition, ce sont les fruits confits qui sont à l’honneur chez Tiuscha, à mettre en valeur dans un plat salé. Je ne suis pas grande amatrice du mélange de fruits confits flashy que l’on trouve en garniture de cakes. Par contre, leur utilisation est peu ordinaire en version salée, et, pris isolement, les fruits confits me semblent intéressants à travailler... J’ai donc eu envie de creuser cette idée.

En quelques semaines seulement, c'est ma troisième (les deux autres) participation aux nombreux jeux qui fleurissent sur les blogs, des plus anciens aux plus plébiscités. C’était pourtant bien moi qui clamais haut et fort que j’avais décidé de ne plus le faire. Mais de hasards en circonstances, certains jeux me parlent plus que d’autres, certains thèmes m’inspirent particulièrement, et il s’agit alors pour moi d’une source de recherche et d’innovation. Sans ces jeux, je n’aurais sûrement jamais osé me lancer dans la brioche maison, ni eu l’audace d’associer la rhubarbe au hareng. Avec un sujet particulier à respecter, je force mon imagination et j’approfondis mes approches. Ce n’est pas que je revienne sur les motivations me poussant à boycotter la plupart des jeux, c’est seulement qu’il est bon parfois de faire des dérogations. Parce que sans cela, ce qui serait un manque d’ouverture me ferait passer à côté de plein de choses. Donc j’ai des idées, certes, et je maintiens mon cap, mais je fais parfois quelques embardées.

C’est comme avec ma manière de m’alimenter de façon globale. Depuis quelques temps, je favorise les légumes de saisons, j’achète de préférence chez des producteurs locaux. Mais je ne me prive pas pour autant de produits exotiques, comme le café, les bananes ou la noix de coco. J’essaie également d’avoir dans mon quotidien une attitude écologique, je trie mes déchets, j’évite les emballages superflus, mais je m’octroie parfois un bain. Et il en va ainsi dans pleins d’autres domaines encore. Pas radicale, mais toujours partagée entre mes convictions et mes envies. Et j’y trouve une sorte d’équilibre en concordance avec mes motivations.

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RILLETTES_SARDINE_CEDRAT_2

Pour 4 personnes :

- 2 boîtes de sardines à l’huile

- 4 portions de Kiri®

- 15g de cédrat confit

- 6 olives noires

- 1 pincée de pistils de safran

- poivre du moulin

Couper les olives noires et le cédrat confit en petits dés. Egoutter les sardines, les placer dans un saladier avec le reste des ingrédients et les écraser à l’aide d’une fourchette. Bien mélanger et placer au frais jusqu’au moment de servir.

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Ce que j’en dis : j'aime beaucoup ces recettes de rillettes de poisson en conserve où l'on remplace le beurre (dans la recette traditionnelle) par du fromage frais. C'est moins riche, tout en restant onctueux. Les sardines émiettées apportent un texture très appréciable, la préparation ne devant pas être lisse. L'association de saveurs est très intéressante et les trois ingrédients se complètent pour un bon équilibre. On peut remplacer le cédrat (peut être difficile à trouver) par des dés d'oranges confites.

11 février 2009

De la soupe de ma grand-mère, à la vingtième édition d' "A vos casseroles"

Dans ma famille, on aime la cuisine et tout ce qui tourne autour. Je me rends compte que finalement, elle est plus ou moins présente dans la vie des membres de ma famille depuis quelques générations. Que cela soit sur le plan professionnel ou sur le plan affectif. J’ai moi aussi choisi un métier en rapport avec l’alimentation, sans trop en comprendre le sens à l’époque. Avec le recul je me dis que ce n’était peut être pas innocent, mais bien dans la lignée d’une évolution… la cuisine est venue à moi comme une évidence, de façon plutôt inattendue, mais aujourd’hui je ne pourrais m’en passer.
Je vous ai parlé l’autre jour des talents culinaires de mon Papa. Il ne se met pas souvent aux fourneaux, mais quand cela arrive, il déborde de créativité. Il est plus intuitif que moi, fonctionne de préférence à l’instinct. Il aime sortir des sentiers battus. C’est sa curiosité gustative qui a forgé mes papilles depuis que je suis enfant.
Et puis il y a ma Grand-mère, pour qui la cuisine n’est pas vraiment une passion me semble-t-il, mais un moyen pour combler son entourage et lui témoigner son amour. Elle est plus traditionnelle, mais très bonne cuisinière. Elle a ses grands classiques, améliorés au fil des années, et qu’elle réussit à perfection à présent. En général, je ne m’aventure pas à cuisiner ses plats. J’ai bien tenté parfois de lui demander une recette, qu’elle me transmet de bon cœur, mais il manque toujours un petit quelque chose lorsque je la réalise à mon tour, un peu d’expérience et puis un peu de son grain de sel, tout simplement. Ce n’est pas elle qui tient les casseroles, voilà tout. Alors lorsque je vais déjeuner chez elle, j’ai le droit de passer ma commande, et, immanquablement, je choisis un de ces plats qui me régalent. Il y a les pommes de terre rôties bien sûres, croustillantes à l’extérieures et fondantes à cœur, qu’elle accompagne de langue de bœuf. Les roulades (de fines tranches de rumsteck, garnies d’une farce au lard) avec de la polenta, les rognons et de la purée de pommes de terre. Et puis une délicieuse quiche aux moules et une tarte aux pommes indétrônable. C’est réconfortant de savoir finalement ce qu’on va avoir dans son assiette parfois. De savoir qu’on n’aura pas de surprise, aucun risque d’être déçu.
Je me souviens d’un autre plat que je ne réclame pas souvent, pour la simple raison que la seule chose qu’il m’est possible de faire après l’avoir ingurgité, c’est la sieste. Un de ces plats chaleureux et nourrissant… Une soupe de pois cassés au lard, avec de la saucisse de Morteau et des voûtes aux pommes de terre.

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avc_20_pois_casses_coriandre

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Lorsque j’ai découvert les deux ingrédients désignés par Marie-Laure pour la nouvelle édition de son jeu, A vos casseroles#20, j’ai immédiatement pensé à ce plat de ma Grand-mère. J’ai eu envie d’associer aux pois cassés la saucisse de Morteau, au délicat goût fumé, pour une version revisitée de sa soupe énergétique :
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BLINIS_MORTEAU

Blinis de pois cassés à la coriandre et saucisse de Morteau

Pour 2 personnes :

- 100g de pois cassés

- 1 œuf

- 75g de farine

- 2 cuillères à soupe de crème fraîche

- 2 cuillères à soupe d’huile d’olive

- 1 bouquet garni

- 1 bouquet de coriandre fraîche

- coriandre moulue

- sel, poivre

- une saucisse de Morteau

- coriandre fraîche

- poivre du moulin

Rincer les pois cassés et les cuire avec le bouquet garni dans une casserole d’eau bouillante, selon les indications du paquet. Egoutter. Mixer les pois cassés avec la crème fraîche. Ajouter l’œuf battu, la farine et une cuillère à soupe d’huile. Bien mélanger. Assaisonner généreusement de coriandre moulue, ajouter la coriandre ciselée, saler et poivrer.

Faire chauffer de l’eau dans une seconde casserole. Une fois que l’eau frémit, y plonger la saucisse de Morteau et la cuire pendant 40min.

Pendant ce temps, confectionner les blinis : faire chauffer une poêle avec le seconde cuillère à soupe d’huile. Y déposer une bonne cuillérée de la préparation aux pois cassés, étaler et faire dorer sur chaque face. Réserver au chaud et renouveler l’opération jusqu’à épuisement de la pâte.

Une fois la saucisse cuite, l’égoutter et la couper en rondelles.

Dans une assiette, alterner blinis et rondelles de Morteau. Parsemer de reste de coriandre fraîche ciselée, assaisonner d’un tour de moulin de poivre et servir bien chaud.

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imprimante Imprimer la recette
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Ce que j'en dis: habituellement je fais ces blinis avec des purées de légumes frais, ce qui les rend assez légers. Cette version aux légumes secs est bien plus rustique et consistante, avec une texture à mi-chemin entre purée et blinis. On peut peut-être obtenir un effet moins compact en diminuant la proportion de pois cassés. N'hésitez pas à ajouter généreusement de la coriandre, afin que le parfum soit bien présent. Quant à  la saucisse de morteau, elle ajoute ce petit goût fumé irremplaçable...

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Pour d'autres idées avec les pois cassés et la coriandre,

allez découvrir toutes les participations sur Ô délices

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Edit du 12/02/09: certains ont trouvé ce thème trop restricitif, c'est pourquoi Marie-laure a décidé de le changer. Vous trouverez donc ici non plus des recettes à base de pois cassés et coriandre, mais des recettes toutes vertes!

9 février 2009

Une date mémorisée et des crêpes à faire toute l’année

Lundi dernier, c’était la chandeleur. Et l’anniversaire d’une amie, qui aime (entre autres) la Bretagne et les crêpes (forcement) et aussi les spéculoos. Jusqu’à présent, je ne retenais jamais la date exacte de son anniversaire, ni la date de cette fête des crêpes par ailleurs. J’ai une bonne mémoire en générale, mais pas pour tout. Je retiens bien les noms. Des gens, des villes, des fleurs et des oiseaux, mais pas les dates. Et encore moins les choses à faire. Alors je suis obligée de tout noter, j’ai des post-it et des bouts de papier un peu partout, à la maison, sur mon bureau, dans mes poches. Des listes de courses, de projets, de menus à venir, de tâches à réaliser… Je me dis que peut être parfois j’exagère. On a bien souvent ce besoin de contrôle et de maîtrise qui nous tient, qui nous empêche de nous laisser porter par le hasard, l'imprévu. Tout est calibré, défini, pour que cela rentre dans un cadre. Il m'arrive parfois de vouloir le faire voler en éclat ce cadre, alors je jète tous ces bouts de papier qui encombrent mon esprit, je fais confiance à ma mémoire, et tant pis pour les oublis, c'est que ce n'était pas si important!

Toujours est-il que je ne me souvenais jamais de ces deux dates en question, jusqu’à ce que mon amie me dise : « C’est pas compliqué, je suis née le deux du deux, c’est facile à retenir, et puis ça tombe le jour de la chandeleur » Bon, dis comme ça, effectivement, je devrais pouvoir me le rappeler. Plus nécessaire de le noter dans un coin d'agenda... Du coup, cette année, je lui ai souhaité son anniversaire le bon jour, et j’ai pensé à faire des crêpes pour notre dîner. Je l’aurais bien invité à notre table si elle habitait plus prêt, parce que je crois que cette crêpe party lui aurait plu…

Des crêpes pour la chandeleur, à (re)faire toute l’année !

DUO_CREPES

Galette roulée carotte-jambon

Pour 8 galettes
La pâte à Galette, selon Lauriana :

- 130g de farine de sarrasin
- 2 œufs

- 30cl d’eau
- 30g de beurre fondu
- 1 pincée de sel

La garniture :

- 3 carottes
- 4 tranches de jambon blanc
- 100g de Boursin® échalote et ciboulette
- 1 gousse d’ail
- fines herbes
- huile de tournesol
- sel, poivre

Dans un grand saladier, mélanger la farine et le sel. Faire un puits au centre. Fouetter les œufs dans un autre saladier, ajouter le beurre fondu et l’eau. Bien mélanger. Verser cette préparation au centre du puits et incorporer la farine jusqu’à obtenir une pâte lisse et homogène. Laisser reposer 1/2heure.
Pendant ce temps, éplucher et laver les carottes, puis les râper (râpe à gros trous)
Les faire revenir dans une poêle avec de l’huile. Saler, poivrer. Ajouter le Boursin® et les fines herbes ciselées, laisser encore quelques minutes sur le feu, jusqu’à ce que le fromage ait fondu. Réserver.
Faire cuire la galette sur la première face. La retourner, la garnir d’une demi-tranche de jambon et de préparation à la carotte. Une fois la seconde face cuite, rouler la galette, la couper en deux et déguster bien chaud.
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Crêpe à la confiture de spéculoos

Pour 8 crêpes
La pâte à crêpes :


- 100g de farine tamisée

- 150ml de lait
- 2 œufs
- 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol
- 1 cuillère à café de sucre
- sel

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La confiture de spéculoos : (d’après Philippe Conticini, dénichée toujours chez Lauriana)

- 10 spéculoos
- 1/2 L de lait ½ écrémé
- Le zeste d’une demie orange
- 1 pincée de fleur de sel (j’en ai mis 1,5 au moins)

- 1 pincée d’épices à spéculoos
(pas mis, et c’était très bien ainsi)

Placer la farine dans un saladier, y diluer le lait progressivement. Ajouter les œufs battus, le sucre, l’huile et une pincée de sel. Battre pour obtenir une pâte lisse et homogène. Laisser reposer une heure à température ambiante.
Pendant ce temps, préparer la confiture de spéculoos : Réduire les biscuits en poudre. Mettre cette poudre dans une casserole avec le lait, remuer et laisser cuire à feu très doux durant une vingtaine de minutes, en remuant souvent. Ajouter le zeste d’orange, la fleur de sel et les épices et cuire encore environ 15min. Mixer pour lisser le mélange, mettre en pot et laisser refroidir.

Cuire les crêpes à la poêle, les tartiner de confiture de spéculoos, rouler ou plier en triangle et croquer sans attendre !

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Ce que j’en dis : j’adopte sans hésiter ces deux recettes de base (version crêpe et version galette) Les galettes au sarrasin sont toutes moelleuses et super jolies, constellées de mille petits trous. Quant aux crêpes, j’ai enfin trouvé une recette qui me convient, hyper onctueuse.
La garniture des galettes fonctionne à merveille, avec une association classique (jambon-carotte) mais délicieuse. D’ailleurs j’ai bien envie d’essayer ce cake et ce gratin de crozets qui marient tous deux ces ingrédients… Pour des saveurs plus estivales, testez la version de Lauriana, à la courgette et au chèvre. Quant à la confiture de spéculoos, goûtez-la, vous serez conquis ! Par contre j’ai réduit le temps de cuisson (la recette originale préconisait une cuisson de deux fois trente minutes) Veillez à utiliser une casserole assez étroite pour réduire la surface de confiture qui touche le fond, et éviter ainsi des désagréments pour le nettoyage !  (ça a vraiment tendance à coller) Et si il vous en reste, utilisez-la pour confectionner des petits sablés qui rigolent, comme ceux de Loukoum°°°.

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